L’actualité géopolitique et le conflit russo-ukrainien ont mis en exergue la menace et l’impact de la désinformation. Certes, cette menace a toujours existé, mais le projecteur est désormais braqué sur cette problématique.
Cette menace devient d’autant plus dangereuse qu’elle fait intervenir des « machines ». En effet, l’IA sera exploitée en 2023 pour améliorer les opérations qui automatisent les campagnes de désinformation.
En quoi l’intelligence artificielle joue-t-elle un rôle dans la diffusion de désinformation ?
Les logiciels basés sur l’intelligence artificielle peuvent produire des images, des vidéos et parfois même des voix générées par l’IA.
Le problème majeur aujourd’hui est que presque tout le monde, sans avoir une expertise technique, peut générer de tels contenus moyennant un logiciel en ligne.
Les complotistes, propagandistes, les cyber délinquants… vont pouvoir s’en donner à cœur joie et c’est bien là que réside tout le danger.
Quels sont les risques ?
Les cybercriminels vont pouvoir influencer l’opinion publique, créer des images contrefaites et manipuler sans vergogne. Nous avons pu le constater lors de la diffusion de fausses informations à la suite des élections du président Donald Trump. Cette manipulation a créé de nombreuses controverses.
Des acteurs malveillants utilisent les technologies d’apprentissage automatique pour cibler avec précision les prochaines victimes et générer des troubles sociétaux. Le cas Ukrainien est assez significatif. (Un exemple parmi tant d’autres : le cas du mystérieux pilote ukrainien qui aurait abattu à lui seul six avions russes au premier jour de l’invasion)
Il faudra donc s’attendre à ce que l’année 2023 regorge de campagnes de désinformation alimentées par l’IA beaucoup plus sophistiquées, plus personnalisées, rapides et de plus en plus difficile à détecter.
Et si nous regardions le verre à moitié plein, l’IA pourra-t-elle aussi aider à contrer les fakes news ?
Il existe aussi fort heureusement des algorithmes de données qui vont repérer les faux contenus ou les contenus manipulés, en les comparant à plusieurs faits, en analysant des centaines et milliers de pages, ou publications, contenant des faits similaires.
Malheureusement il reste toujours un caillou dans la chaussure, à savoir que l’analyse sémantique ne s’applique pas toujours et notamment sur certaines plateformes chiffrées.
Parce que la course technologique est permanente, attention à la manipulation et gardons notre esprit critique !