Dans la dernière série à succès de Netflix, un président fictif — interprété par Robert De Niro — fait face à une attaque Zero-Day dévastatrice qui menace la sécurité nationale. Si cela peut sembler captivant à l’écran, les attaques Zero-Day sont, en réalité, des menaces extrêmement dangereuses.
Non seulement elles peuvent avoir des conséquences majeures pour les organisations, mais elles sont aussi devenues une menace de plus en plus répandue. Leur nombre ne cesse d’augmenter, et avec l’essor de l’intelligence artificielle et du machine learning, il devient encore plus difficile de s’en protéger. Les attaquants peuvent désormais automatiser et adapter leurs stratégies en temps réel.
En 2021, une attaque Zero-Day a touché Microsoft Exchange Server, utilisé par des millions d’entreprises. Plusieurs failles Zero-Day ont été exploitées pour attaquer des comptes email tout en installant des malwares. Résultat : les données de milliers d’entreprises ont été volées, perturbant fortement leurs activités.
Dans cet article, nous vous expliquons comment fonctionnent ces attaques et quelles stratégies vous pouvez mettre en place pour vous en protéger.
I. Que sont les attaques Zero-Day?
Le terme attaque Zero-Day est utilisé lorsqu’un attaquant exploite une vulnérabilité qui n’a pas encore été découverte. Cette vulnérabilité peut se trouver dans un logiciel ou un matériel. Comme elle n’a pas encore été identifiée, aucun correctif n’a pu être développé. D’où le nom « Zero-Day » : le développeur a eu zéro jour pour corriger la faille.
Il n’existe pas qu’un seul type d’attaque Zero-Day. Elles peuvent prendre diverses formes (malwares, virus, vers…) qui varient en intensité et en mode d’action une fois infiltrées. Ce qui caractérise une attaque Zero-Day, ce n’est pas sa forme, mais l’exploitation de la vulnérabilité inconnue.
Ces attaques sont particulièrement dangereuses, car les attaquants disposent de tous les avantages. La vulnérabilité n’ayant pas encore été découverte, l’attaque surprend totalement la victime. Et sans correctif pour y remédier, l’impact peut être considérable.
Elles sont d’autant plus problématiques qu’elles peuvent rester inaperçues pendant de longues périodes, car difficiles à détecter. C’est encore plus vrai lorsque la victime s’appuie sur des solutions de cybersécurité traditionnelles (comme les antivirus), qui reposent sur des menaces déjà connues.
II. Comment fonctionnent-elles ?
Une attaque Zero-Day commence dès qu’un hacker identifie une vulnérabilité inconnue à exploiter.
L’attaque cible généralement des parties critiques du système : navigateurs web, systèmes d’exploitation, applications… Le hacker crée ou utilise un exploit pour tirer parti de la faille.
Cet exploit, appelé Zero-Day exploit, peut prendre différentes formes et être plus ou moins complexe : simple script, tentative de phishing, exécution de code à distance, escalade de privilèges… L’attaque continue tant que la faille n’a pas été découverte. Certaines menaces peuvent rester longtemps inaperçues dans le système de la victime, d’où la gravité de certaines attaques Zero-Day.
L’attaque se termine soit quand le hacker a atteint son objectif, soit lorsque l’activité suspecte est détectée.
III. Étapes pour prévenir les attaques Zero-Day
La première stratégie de cybersécurité à adopter face aux attaques Zero-Day consiste à les prévenir. Comme on ne peut pas prédire quelle vulnérabilité apparaîtra, toutes les faiblesses évitables doivent être traitées. Voici quelques mesures à prendre :
- Mettre à jour tous vos logiciels régulièrement et automatiquement pour bénéficier des derniers correctifs
- Assurer une segmentation rigoureuse du réseau : diviser votre réseau en segments isolés pour limiter l’impact d’une attaque
- Réaliser des audits de sécurité réguliers pour détecter d’éventuels points d’entrée
- Mettre en place une stratégie de sauvegarde complète, notamment contre les ransomwares
- Former les employés pour limiter les erreurs humaines autant que possible
Ces actions simples mais cruciales permettent de réduire considérablement les failles potentielles dans votre infrastructure IT, et donc les risques d’attaques Zero-Day. Cependant, ces étapes seules ne suffisent pas à garantir votre sécurité. Il est essentiel d’avoir une stratégie de cybersécurité robuste et multicouche.
IV. Outils de cybersécurité proactifs pour vous protéger
Même si les vulnérabilités exploitées dans une attaque Zero-Day sont inconnues, il existe des outils de cybersécurité capables de développer une défense proactive contre ce type de menaces.
Les outils avancés de détection de menaces sont essentiels. Les solutions EDR (Endpoint Detection and Response) peuvent détecter des menaces encore inconnues. Leur principe est simple : surveiller en continu votre infrastructure IT pour repérer tout comportement anormal. Lorsqu’une vulnérabilité est exploitée, un comportement inhabituel apparaît — et est alors détecté. L’EDR peut ensuite neutraliser la menace en temps réel.
Ce qui différencie les EDR, c’est leur capacité à détecter avec précision les comportements suspects. Les EDR intégrant IA, apprentissage automatique et analyse comportementale vont encore plus loin. Grâce à ces technologies, les EDR apprennent des activités en cours, détectent des schémas et identifient des attaques nouvelles ou inconnues. C’est ainsi que fonctionne TEHTRIS EDR, en s’appuyant sur notre IA, CYBERIA, pour vous offrir une défense robuste contre les attaques Zero-Day et d’autres menaces.
De plus, les solutions de Deceptive Response deviennent essentielles dans une stratégie proactive. Ces outils créent des ressources leurres (decoys) placées dans votre réseau. Lorsqu’un attaquant interagit avec l’un de ces leurres, sa présence est révélée et l’attaque peut être stoppée. C’est particulièrement utile contre les attaques Zero-Day, car cela fonctionne même si la vulnérabilité exploitée est inconnue.
TEHTRIS a développé sa propre solution Deceptive Response, qui vous fournit des insights clés, prévient les attaques futures et renforce votre posture globale de cybersécurité.